«Gorzkie żale» - aspekt liturgiczno-pastoralny


Abstrakt:

L’office des “Gorzkie Żale” est le “trésor” de la piété polonaise, celle du Carême et de la Passion, intimement lié au culte eucharistique et marial. Il est nécessaire de faire tout non seulement pour préserver ce trésor mais aussi pour l’approfondir et le rendre plus vivant . Il faut éviter toute routine, car elle est, comme l’écrit Roman Brandstaetter, “la mort de la conscience”. Il faut certainement montrer aux fidèles la grandeur et la profondeur de cet office. Il ne suffit pas de rappeler qu’il se trouve dans le programme du dimanche du Carême. On peut également encourager les chorales paroissiales, les ensembles musicaux, etc. à participer aux offices de “Gorzkie Żale” et à chanter en alternance avec les fidèles. Il convient de pratiquer cette forme “dialoguée” du chant “Entretien de l’âme avec la Vierge Douloureuse”. De même qu’on organise le Chemin de Croix particulièrement pour les enfants ou pour les jeunes, on pourrait également organiser l’office de “Gorzkie Żale” pour différents groupes. Evidemment les adultes pourraient s’y joindre, mais ces groupes devraient préparer et animer eux-mêmes l’office. Certes, l’instruction scolaire du catéchisme ne suffit plus, le soin pastoral devrait embrasser d’autres groupes. C’est là le défi de notre temps, si nous voulons que, dans l’avenir, les églises servent à célébrer la liturgie mais aussi à raffermir la piété des fidèles.
Comment peut-on définir cet office polonais de la Passion? C’est le chant de la méditation, des grâces et de la glorification de Dieu qui a aimé le monde et l’homme, qui lui a donné son Incarnation, sa Croix et l’Eucharistie, qui lui a donné la Vierge Marie, Mère du Verbe Incarné, pour la Mère de l’Eglise. C’est l’écho du cœur reconnaissant et repenti, c’est la réponse de l’amour à l’inconcevable amour de Dieu Un et Trine exprimé en Jésus Christ, dans sa Croix, sa Passion, sa Mort et sa Résurrection, dans sa présence parmi nous dans le mystère de l’Eucharistie. Si l’on voulait donner un titre à ce chant, à cet office extraordinaire, il faudrait l’exprimer par le vers de l’hymne de sa deuxième partie : “Ame, regarde comment Dieu t’aime !”

Tł. Alicja Rychlewska-Delimat